Франкомовна література

Шановні учні, батьки, вчителі, відвідувачі! В бібліотеці гімназії великий вибір художньої літератури для читання французькою мовою. З  абетковим переліком  якої можна ознайомитися на сторінці БІБЛІОТЕКА   в підсторінці АБЕТКОВИЙ КАТАЛОГ ФРАНКОМОВНОЇ ЛІТЕРАТУРИ.

На даній сторінці ознайомлення з франкомовними   періодичними виданнями, які передплачував для нашої гімназії Французький Культурний Центр у м. Дніпропетровськ .  

Vive la campagne !

Depuis que nous avions emménagé à la cam­pagne, moi, Arthur Pépin, dix ans, je détestais les week-ends. Dans notre hameau, les habitants étaient tous vieux, j’étais à des années-lumière de mes copains et il n’y avait rien à faire, à part compter les brins d’herbe et les vaches. La semaine, encore, ça allait, il y avait l’école, mais le week-end… en général, je m’ennuyais et il faisait moche.


Mais, exceptionnellement, ce samedi-là s’annonçait bien : il faisait beau et mon père avait parlé de m’emmener à la fête foraine de Pouilly-sur-Chou, la ville voisine.
Cela faisait une semaine que je me réjouis­sais à cette idée. Car depuis que je suis tou petit, j’ai une vraie passion pour les trains fan­tômes, les autos tamponneuses, les manèges qui font vomir et les grands huit.
Hélas, à 10 h 15 précises, ce beau samedi c commencé à mal tourner…
Équipé de sa combinaison et de ses gants de jardinage, mon père a sorti sa tondeuse à gazon. Il a tiré d’un coup sec sur le fil pour faire démarrer le moteur. Comme il ne se passait rien, il a recommencé. Une fois, deux fois, huit fois. En vain.
Mon père est un acharné de la tondeuse à gazon. Il y consacre des heures. Et parfois même, quand il n’y a plus rien à couper dans notre jardin, il va tondre le bord de la route.
Il a passé une bonne heure à démonter et remonter sa tondeuse. Mais elle ne voulait tou­jours pas démarrer. Il a commencé à s’énerver et à lancer des jurons. Si bien que ma mère a déboulé :
–              Pourquoi cries-tu comme ça?
–              C’est cette maudite tondeuse, a répondu mon père.
–              Depuis le temps que je te dis d’en acheter une neuve ! Avec ta manie de collectionner les antiquités, il n’y a jamais rien qui marche dans cette maison !
Mon père a jeté ses gants par terre, et il s’est dirigé vers la maison, très vexé :
–              Puisque c’est comme ça, je fais grève! Ce n’est plus la peine de me demander quoi que ce soit. Je ne suis plus là pour personne !
Avant de disparaître dans la maison, il a ajouté, tout bas :
–              Ça tombe bien, aujourd’hui, il y a Nicolas le Bricoleur à la télé…
Et moi, j’ai pensé : « C’est la cata! »

Tout n’est pas perdu

Sans son tour de tondeuse pour se calmer les nerfs, mon père pouvait devenir un véri­table ours. Ça, plus la dispute avec ma mère et Nicolas le Bricoleur à la télé, je pouvais mettre une croix sur la fête foraine de Pouilly-sur- Chou. Plus rien ne pourrait déloger mon père de son canapé. C’était fichu.
Je m’apprêtais à regagner ma chambre, rési­gné, quand ma mère m’a demandé de prendre le courrier. Je suis allé jusqu’à la boîte aux lettres en traînant des pieds. Au milieu des lettres, j’ai repéré ce qui ressemblait à mon magazine Pie astrale. J’ai pensé : « Tiens, ce doit être un numéro spécial, il est tout rouge et jaune! » J’ai filé dans ma chambre pour le lire tranquillement.
Mais, au lieu de mon Pie astrale, j’ai découvert un catalogue. Il n’était pas très épais, comme les prospectus publicitaires qui font la promo­tion des saucisses ou des canapés.

Залишити коментар